GUERLÉDAN. DEUX MORTS DANS UN CRASH D'ULM

Un ULM Zenair 601 de fabrication canadienne de l'ULM air club de Pontivy (56) a pris la direction du barrage de Guerlédan, à Mûr-de-Bretagne (22) hier, vers 11 h 50. A peine trois quarts d'heure plus tard, il s'est écrasé. Le pilote et le passager qu'il transportait ont perdu la vie. C'est le directeur de la base départementale de plein air qui a donné l'alerte.


L'ULM s'est écrasé à proximité du barrage hydroélectrique de Guerlédan. Ses deux occupants, le pilote et un ami, ont trouvé la mort. (Photo V.L.G.)

Que s'est-il donc passé pour qu'un tel accident arrive ? Hier soir, il était impossible de le savoir avec précision.
Selon les premiers éléments de l'enquête, menée par la brigade de gendarmerie des transports aériens qui sera à nouveau sur le site aujourd'hui, « des témoins au sol ont jugé que l'appareil pouvait avoir un problème, le voyant passer à basse altitude. Le pilote essayait selon toute vraisemblance de négocier un virage à droite quand il a percuté quelque chose, peut-être le haut du barrage mais nous ne le savons pas. L'engin a alors perdu une aile et la chute a été inévitable. Il a ensuite touché un arbre et est tombé sur une terrasse naturelle en bordure d'un parking. Il a alors pris feu immédiatement avant de finir sa course sur le parking ».
La brigade précise également que la configuration des lieux, une vallée encaissée, sans endroit pour se poser, ainsi que des vents rabattants, ont plaqué l'engin qui ne pouvait plus remonter sans son aile.

Un pilote confirmé
et prudent

La nouvelle a jeté la consternation au club pontivyen qui existe depuis 1994 et n'a jamais connu de problèmes. Le pilote de l'ULM, Patrick Leclerc, 46 ans, domicilié à Landévant (56), en était le secrétaire depuis le mois de février dernier et l'un des 60 licenciés depuis 1999. Il avait amené un ami avec lui pour cette balade, son identité n'a pas été dévoilée.
Gérard Lécuyer, instructeur au club, parlait hier soir d'un pilote très expérimenté. « Il venait du monde du parapente et du delta plane. C'était un pilote prudent. L'appareil, très fiable, appartenant au club, avait six ans et 1.000 heures de fonctionnement. Je voudrais bien une explication rationnelle mais dans les ULM il n'y a pas de boîte noire. L'entretien de l'engin était normal et il y avait une radio à bord. C'est tout ce que je peux dire ».
Les suites de l'enquête permettront d'en savoir plus.